RÉTROSPECTIVE BENNETT MILLER

Au Christine Cinéma Club et Écoles Cinéma Club du 18 au 24 janvier

Paris Cinéma Club est heureux d’accueillir le réalisateur et artiste Bennett Miller pour une exposition et une rétrospective en sa présence. La Galerie Paris Cinéma Club présentera une exposition réunissant les nouveaux tirages de Bennett Miller du 18 janvier au 22 février 2025, en collaboration avec Gagosian.  Le Christine Cinéma Club et les Écoles Cinéma Club proposeront une rétrospective de ses quatre films en sa présence du 18 au 24 janvier. ✨

Bennett Miller est né à New York en 1966, où il vit et travaille. Il a réalisé le documentaire THE CRUISE (1998, inédit en France) et les longs-métrages de fiction TRUMAN CAPOTE (2005), LE STRATÈGE (2011) et FOXCATCHER (2014), pour lequel il a remporté le Prix du Meilleur Réalisateur au Festival de Cannes 2014. Il a par ailleurs été nominé deux fois pour l’Oscar du Meilleur Réalisateur (2005 et 2014).

RÉTROSPECTIVE

Au Christine Cinéma Club

THE CRUISE – Samedi 18 janvier à 20h (présentation) 

documentaire inédit en France

TRUMAN CAPOTE – Dimanche 19 janvier à 16h (Q&A)

LE STRATÈGE – Mardi 21 janvier à 20h (présentation)

RSV :https://christinecinemaclub.cotecine.fr/reserver

Aux Écoles Cinéma Club

FOXCATCHER – Vendredi 24 janvier à 20h (présentation) 

RSV : https://ecolescinemaclub.cotecine.fr/reserver/F53073/D1737745200/VO/269524/

EXPOSITION

(28 rue Mazarine 75006, du mardi au samedi de 11h à 18h)

Il y a eu un moment où la machine, comme un enfant sans règles, sans passé, sans peur, a créé quelque chose de pur. Détachée de toute intention consciente, ses erreurs n’étaient pas des erreurs—elles étaient des découvertes, brutes et vivantes, une sorte de poésie qui ne peut être enseignée.” – ChatGPT-4o

Réalisateur nominé aux Oscars, Bennett Miller utilise des systèmes d’intelligence artificielle générative (IA) pour créer des images qu’il transforme en tirages de pigments et à la gélatine argentique. Cette pratique a émergé après cinq années d’immersion dans un projet documentaire qui explore comment les forces de l’évolution technologique redéfinissent l’expérience humaine. Le film n’est pas encore sorti.

En 2022, Miller a été invité par OpenAI pour bêta-tester une première version de DALL•E. Il a découvert que ce modèle d’Intelligence Artificielle était un nouveau médium d’une potentialité inédite. L’œuvre qui en découle introduit un usage avant-gardiste de l’IA à travers le prisme d’une invention révolutionnaire antérieure : la photographie. Bien que ces images rappellent les photographies du XIXe et du XXe siècle, cet ensemble d’œuvres n’est pas de la photographie. Il s’agit plutôt d’une expédition étendue dans un nouveau domaine de l’art, réalisée à l’aide d’un outil aux caractéristiques sans précédent. 

Comme le décrit Benjamín Labatut dans le Gagosian Quarterly, “La gravité du passé prête son poids à ces images. C’est comme si elles avaient été tirées des ténèbres, surgissant du vide avec l’aide de la technologie.”

Les œuvres sont envoûtantes, mystérieuses et évocatrices. Une jeune fille se tient sur une planche, suspendue au-dessus d’un abîme. Un homme en blanc tremble. Ou bien danse-t-il ? Une femme repose sous des couvertures blanches dans une étude poétique de l’immobilité. Rêve-t-elle ? Est-elle morte ? La silhouette d’une figure se tient devant une baleine morte sur le proscenium d’un théâtre abandonné. Chaque image est un monde de contrastes—majestueuse, profane, grotesque, nostalgique—invitant à la contemplation et à l’inquiétude dans une égale mesure.

Les œuvres présentées dans cette exposition et lors des deux précédentes de Bennett Miller à la Galerie Gagosian ont été réalisées avec DALL•E 2, le premier système d’IA générative rendu public. Miller a produit et archivé plus de cent mille images durant la période précédant la sortie du modèle et jusqu’au moment où il a commencé à évoluer. Les visions paradoxales de ces œuvres ont émergé en cultivant les qualités hallucinatoires du modèle—des éléments que Miller a adoptés et façonnés, plutôt qu’atténués. DALL•E 2 est depuis devenu obsolète, remplacé par des versions plus récentes et d’autres systèmes d’IA générative.

Les défaillances et la relative rudesse de DALL•E 2 font partie intégrante de l’œuvre, Miller fusionne les qualités éthérées de la photographie primitive avec des rendus surréalistes propres à ce système tel qu’il a existé à un moment donné. S’inspirant de stratégies propres aux photographes modernistes et surréalistes, il utilise le recadrage, le flou et la mise au point sélective pour déstabiliser les attentes visuelles, créant ainsi des images qui défient la résolution et explorent l’ambiguïté.

Le projet de Miller rend le familier inhospitalier et bouleverse les contextes établis, sans pour autant nous éloigner de toute cette étrangeté. Au contraire, les indéterminations de ces œuvres imaginent les potentiels et les incertitudes de l’IA en tant que développement technologique et médium artistique.

Une partie des tirages sera exposée chez Gagosian du 15 janvier au 22 février (4 rue de Ponthieu, 75008) et une autre à la Galerie Paris Cinéma Club (28 rue Mazarine, 75006) du 18 janvier au 22 février.