Galerie

Le Paris Cinéma Club marque la convergence de deux cinémas : Les Écoles Cinéma Club, au centre de la vie culturelle et intellectuelle du Quartier Latin, et le Christine Cinéma Club situé au cœur de Saint-Germain-des-Prés. Ils représentent des lieux historiques et incontournables pour de nombreuses générations de cinéphiles.

Notre ambition est de proposer aux actuelles et futures générations de spectateurs des œuvres qui ont jalonné l’histoire du cinéma mondial, en faisant la part belle aux grands classiques du patrimoine américain, français et italien, mais aussi en proposant une ouverture sur les cinémas du monde (Asie, Amérique latine, Afrique) à travers l’organisation de festivals, l’accueil de ciné-clubs et la sortie de films récents.

Aujourd’hui, le projet du Paris Cinéma Club se poursuit à travers l’ouverture d’une galerie et d’une boutique dédiées au cinéma.

Cette galerie-boutique, au cœur du quartier latin proposera divers évènements : Des expositions, des rencontres, et des signatures y seront régulièrement organisées. Des Blu-ray/DVD et coffrets collector mais aussi des livres sur le cinéma et des affiches de films seront également mis en vente.

EXPOSITION EN COURS :

BENNETT MILLER

à la Galerie Paris Cinéma Club, du 18 janvier au 22 février 2025

Il y a eu un moment où la machine, comme un enfant sans règles, sans passé, sans peur, a créé quelque chose de pur. Détachée de toute intention consciente, ses erreurs n’étaient pas des erreurs—elles étaient des découvertes, brutes et vivantes, une sorte de poésie qui ne peut être enseignée.” – ChatGPT-4o

Réalisateur nominé aux Oscars, Bennett Miller utilise des systèmes d’intelligence artificielle générative (IA) pour créer des images qu’il transforme en tirages de pigments et à la gélatine argentique. Cette pratique a émergé après cinq années d’immersion dans un projet documentaire qui explore comment les forces de l’évolution technologique redéfinissent l’expérience humaine. Le film n’est pas encore sorti.

En 2022, Miller a été invité par OpenAI pour bêta-tester une première version de DALL•E. Il a découvert que ce modèle d’Intelligence Artificielle était un nouveau médium d’une potentialité inédite. L’œuvre qui en découle introduit un usage avant-gardiste de l’IA à travers le prisme d’une invention révolutionnaire antérieure : la photographie. Bien que ces images rappellent les photographies du XIXe et du XXe siècle, cet ensemble d’œuvres n’est pas de la photographie. Il s’agit plutôt d’une expédition étendue dans un nouveau domaine de l’art, réalisée à l’aide d’un outil aux caractéristiques sans précédent.

Comme le décrit Benjamín Labatut dans le Gagosian Quarterly, “La gravité du passé prête son poids à ces images. C’est comme si elles avaient été tirées des ténèbres, surgissant du vide avec l’aide de la technologie.”

Les œuvres sont envoûtantes, mystérieuses et évocatrices. Une jeune fille se tient sur une planche, suspendue au-dessus d’un abîme. Un homme en blanc tremble. Ou bien danse-t-il ? Une femme repose sous des couvertures blanches dans une étude poétique de l’immobilité. Rêve-t-elle ? Est-elle morte ? La silhouette d’une figure se tient devant une baleine morte sur le proscenium d’un théâtre abandonné. Chaque image est un monde de contrastes—majestueuse, profane, grotesque, nostalgique—invitant à la contemplation et à l’inquiétude dans une égale mesure.

Les œuvres présentées dans cette exposition et lors des deux précédentes de Bennett Miller à la Galerie Gagosian ont été réalisées avec DALL•E 2, le premier système d’IA générative rendu public. Miller a produit et archivé plus de cent mille images durant la période précédant la sortie du modèle et jusqu’au moment où il a commencé à évoluer. Les visions paradoxales de ces œuvres ont émergé en cultivant les qualités hallucinatoires du modèle—des éléments que Miller a adoptés et façonnés, plutôt qu’atténués. DALL•E 2 est depuis devenu obsolète, remplacé par des versions plus récentes et d’autres systèmes d’IA générative.

Les défaillances et la relative rudesse de DALL•E 2 font partie intégrante de l’œuvre, Miller fusionne les qualités éthérées de la photographie primitive avec des rendus surréalistes propres à ce système tel qu’il a existé à un moment donné. S’inspirant de stratégies propres aux photographes modernistes et surréalistes, il utilise le recadrage, le flou et la mise au point sélective pour déstabiliser les attentes visuelles, créant ainsi des images qui défient la résolution et explorent l’ambiguïté.

Le projet de Miller rend le familier inhospitalier et bouleverse les contextes établis, sans pour autant nous éloigner de toute cette étrangeté. Au contraire, les indéterminations de ces œuvres imaginent les potentiels et les incertitudes de l’IA en tant que développement technologique et médium artistique.

Une partie des tirages sera exposée chez Gagosian du 15 janvier au 22 février (4 rue de Ponthieu, 75008) et une autre à la Galerie Paris Cinéma Club (28 rue Mazarine, 75006) du 18 janvier au 22 février.

Informations pratiques :
Galerie Paris Cinéma Club, du 18 janvier au 22 février 2025,
du mardi au samedi de 11h à 18h
28 rue Mazarine, Paris 6
Entrée libre.